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28/11/2018
Kheiron qui repasse derrière la caméra s'offre deux pointures du cinéma pour l'accompagner devant :  Catherine Deneuve et André Dussollier qui commencent tous les deux à vieillir...

Le film ressemble à un énorme sketch et il faut reconnaître que Kheiron tient la baraque avec plus de constance que ses deux illustres compères. Les scènes de groupe sont assez bien ficelées et si le film est parfois légèrement bisounours dans sa façon de présenter les ados, cela fait souvent mouche.

Tout irait bien dans le meilleur des films si le scénariste n'en avait pas rajouté des couches sur le passé de son personnage, sur l'idée "qu'il faut absolument avoir vécu des choses traumatisantes" pour pouvoir parler à des adolescents qui sont borderline...

Les relations entre le personnage de Kheiron et celui de Catherine Deneuve sont aussi bancales et à force de vouloir faire un "feel good movie", on perd le côté frais des bonnes répliques sans pour autant gagner en profondeur. " il n'y a ni mauvaises herbes ni mauvais hommes. Il n'y a que de mauvais cultivateurs", c'est beau mais balancé comme cela, on n'avance pas beaucoup. Concrètement que cherche-t-on à dire en énonçant cela ? Comment faire en sorte que tout le monde puisse s'épanouir ? L'école passe après les parents dans la culture des enfants et si tentés qu'on lui délègue ce rôle, avec quel moyen ceci sera fait ?

Je pense que j'ai pris ce film un peu trop à coeur et qu'il faut le voir plus simplement comme une petite comédie sans prétention... mais je n'en suis pas sur et c'st avec des sentiments mêles que je suis ressorti de la salle, ayant comme l'impression que l'histoire racontée était quand même bien biaisée...